3ĂšmeREDIGER DEVELOPPEMENT CONSTRUIT Question 5€Expliquez l'Ă©talement des aires urbaines et ses consĂ©quences sur la mobilitĂ© des populations qui les habitent.ComplĂ©ter le dĂ©veloppement construit avec les notions qui conviennent. / 1 RĂ©diger un dĂ©veloppement construit : il faut utiliser des notions prĂ©cises en gĂ©ographie comme en histoire
Introduction 1Au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies, les activitĂ©s de la logistique et de la distribution se sont rapidement dĂ©veloppĂ©es pour rĂ©pondre aux transformations des modes de production et de consommation. Sur le plan spatial, cela se traduit non seulement par une augmentation des surfaces allouĂ©es Ă  l’entreposage, mais aussi par leur redistribution gĂ©ographique. Dans les pays dĂ©veloppĂ©s, la tendance est Ă  leur concentration dans les plus grandes entitĂ©s urbaines O’Connor, 2009 selon un modĂšle similaire Ă  celui d’autres activitĂ©s Ă©conomiques comme les services avancĂ©s aux entreprises Beaverstock et al., 1999 ou l’industrie manufacturiĂšre Markusen, 1996. Le mode d'implantation des activitĂ©s logistiques est toutefois moins sĂ©lectif certaines entitĂ©s urbaines de plus petite taille, mais marquĂ©es par une forte spĂ©cialisation industrielle et/ou un haut niveau d’accessibilitĂ©, accueillent ponctuellement des zones d’activitĂ©s logistiques. Au-delĂ  des effets de taille, de spĂ©cialisation ou d’accessibilitĂ©, la position gĂ©ographique des entrepĂŽts vis-Ă -vis de leur clientĂšle joue aussi un rĂŽle important. Ainsi, par exemple, aux Etats-Unis, des aires urbaines de taille moyenne du centre du pays comme Indianapolis, Memphis ou Louisville classĂ©es respectivement aux 33e, 41e et 43e rang national selon leur population disposent d’un avantage logistique majeur par rapport Ă  leurs homologues cĂŽtiĂšres la possibilitĂ© d’une desserte rapide par camion ou par avion de l’ensemble du territoire Bowen, 2008 ; Potter, 2015 ; Appold et al., 2013. 2A l’intĂ©rieur des entitĂ©s urbaines, les nouvelles implantations logistiques se font de plus en plus dans le pĂ©riurbain, oĂč de grands terrains sont disponibles Ă  proximitĂ© d’échangeurs autoroutiers. AttirĂ©es par des prix du sol bas et par une bonne accessibilitĂ© Verhetsel et al, 2015, des activitĂ©s logistiques s’y implantent, et celles qui Ă©taient dans le centre de l’agglomĂ©ration y sont en partie transfĂ©rĂ©es Cidell, 2010 ; Dablanc et al., 2012. La concentration dans les plus grandes entitĂ©s urbaines, conjuguĂ©e Ă  leur pĂ©riurbanisation rĂ©cente constituent ce qu’on pourrait appeler mĂ©tropolisation logistique » Guerrero et al., 2015. Ce phĂ©nomĂšne ne se limite pas Ă  la seule concentration des activitĂ©s logistiques au sommet de la hiĂ©rarchie urbaine. Il implique aussi une interdĂ©pendance accrue entre aires urbaines de taille inĂ©gale, qui assurent des fonctions diffĂ©rentes au sein de systĂšmes de distribution plus vastes de portĂ©e nationale, voire europĂ©enne Guerrero et al., 2014a. En effet, on pourrait considĂ©rer, Ă  l’instar d’Ascher 2003 que la mĂ©tropolisation logistique s’effectue Ă  la fois par croissance interne, par extension dans le pĂ©riurbain des zones d’implantation, et externe, par intĂ©gration de centres urbains pĂ©riphĂ©riques, de plus en plus Ă©loignĂ©s, grĂące au dĂ©veloppement des infrastructures de transport de grande capacitĂ©. Le prĂ©sent travail se focalise sur la dimension interne du processus de mĂ©tropolisation. 3Le dĂ©veloppement pĂ©riurbain de la construction d’entrepĂŽts a nĂ©cessitĂ© une importante rĂ©vision des rĂšgles d’urbanisme, particuliĂšrement dans les pays europĂ©ens McKinnon, 1983 ; Brown, 1990 ; Hesse, 2006 ; McKinnon, 2009. Ce nouveau contexte rĂ©glementaire a notamment facilitĂ© l’émergence de trĂšs grands entrepĂŽts Ă  la fin des annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000 Hesse et al., 2004 ; Cabus et al., 2003. Les travaux Ă©voquĂ©s ont largement contribuĂ© Ă  la comprĂ©hension des ressorts de la mĂ©tropolisation logistique. 4Cette dynamique de pĂ©riurbanisation logistique n’est pas portĂ©e par une trajectoire stable elle s’est caractĂ©risĂ©e par des rythmes et des pĂ©riodes trĂšs diffĂ©rentes. Comment interprĂ©ter cette hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© dans les formes de pĂ©riurbanisation avons-nous affaire Ă  un simple dĂ©calage du phĂ©nomĂšne dans le temps ou bien est-il possible d’envisager diffĂ©rentes stratĂ©gies d’implantation des activitĂ©s logistiques ? L’analyse fine des trajectoires de pĂ©riurbanisation logistique des aires urbaines, permise par l’exploitation de donnĂ©es sur les permis de construire, apporte quelques Ă©lĂ©ments de comprĂ©hension des dynamiques Ă  l’Ɠuvre. Elle suggĂšre que, dans les implantations pĂ©riurbaines les plus rĂ©centes, les choix de localisation pourraient Ă©galement ĂȘtre guidĂ©s par le souci de bĂ©nĂ©ficier des Ă©conomies d’agglomĂ©ration des activitĂ©s logistiques, mises en avant par des travaux rĂ©cents. 5A partir du cas français, cet article vise Ă  la comprĂ©hension du phĂ©nomĂšne de la mĂ©tropolisation logistique. La dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques est observĂ©e entre 1985 et 2009, ce qui permet de prendre en compte les consĂ©quences spatiales des transformations des modes de production et de consommation, depuis le deuxiĂšme choc pĂ©trolier jusqu’à la crise financiĂšre de 2008. La France constitue un terrain d’étude intĂ©ressant pour l’observation des dynamiques logistiques, en raison de sa vaste superficie, de la mixitĂ© des activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de fret agriculture, industrie manufacturiĂšre, commerce de gros et d’une hiĂ©rarchie urbaine structurĂ©e autour d’une global city. MĂȘme s’ils portent sur le seul cas français, les rĂ©sultats de cette Ă©tude constituent un Ă©clairage pour d’autres pays ou rĂ©gions oĂč la logistique est au cƓur des stratĂ©gies de dĂ©veloppement. Dans les territoires en manque de dynamisme Ă©conomique et/ou en dĂ©prise industrielle, l’implantation de zones logistiques est ainsi souvent considĂ©rĂ©e comme un outil d’amĂ©nagement qui permet notamment d’ancrer localement des activitĂ©s Ă©conomiques. 6Dans cet article, nous exposons d’abord le rĂŽle des activitĂ©s logistiques dans les systĂšmes de production et de distribution, puis nous dĂ©crivons les donnĂ©es mobilisĂ©es et la mĂ©thodologie utilisĂ©e. Enfin, nous prĂ©sentons les rĂ©sultats de l’analyse de la dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques dans les aires urbaines françaises. Le nouveau rĂŽle de la logistique dans les systĂšmes de production et de distribution 1 Le caractĂšre rĂ©cent du dĂ©veloppement mĂ©tropolitain des activitĂ©s logistiques doit ĂȘtre nuancĂ© lorsq ... 7La redistribution spatiale des activitĂ©s logistiques ne peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e sans tenir compte des fortes mutations de la demande en services logistiques des derniĂšres dĂ©cennies1. Le premier changement majeur a Ă©tĂ© une forte diminution de la taille des Ă©tablissements. Entre 1988 et 2004, le nombre d’ Ă©tablissements a augmentĂ© de 14 % tandis que le nombre de ceux de plus de 500 salariĂ©s a diminuĂ© de 40 % Guilbault et al., 2009 ; Guilbault et al., 2010. L’atomisation des Ă©tablissements entraĂźne une complexification des relations Ă©conomiques qui deviennent plus nombreuses, et donc plus spatialement diffuses et difficiles Ă  coordonner. Pour satisfaire cette demande croissante de coordination prolifĂšrent les activitĂ©s comme les services informatiques pour la gestion des Ă©changes d’information ou la logistique pour l’organisation des flux physiques. 8Un deuxiĂšme changement majeur se produit Ă  l’intĂ©rieur des entreprises, qui cherchent simultanĂ©ment Ă  minimiser un stockage coĂ»teux et Ă  le localiser en dehors de l’usine pour le rapprocher des marchĂ©s. L’espace qui lui Ă©tait rĂ©servĂ© diminue pour laisser davantage de place aux activitĂ©s de production. ParallĂšlement, les magasins voient Ă©galement disparaĂźtre leurs rĂ©serves au profit des activitĂ©s de vente, plus rĂ©munĂ©ratrices. Les organisations en juste-Ă -temps, autrefois limitĂ©es Ă  un petit nombre d’entreprises dans l’industrie automobile, gagnent depuis les annĂ©es 1980 les autres secteurs d’activitĂ©. Cette diffusion a conduit au dĂ©veloppement de rĂ©seaux de fournisseurs et d’entrepĂŽts avancĂ©s Ă  proximitĂ© de l’usine d’assemblage ou Ă  proximitĂ© des marchĂ©s de distribution Gorgeu et al., 2009 ; Van Egeraat et al., 2005 ; Kaneko et al., 2008. Dans ce type de relations, les exigences en termes de flexibilitĂ© et de fiabilitĂ© du transport sont particuliĂšrement Ă©levĂ©es car, en l’absence de stockage dans les usines, le moindre incident peut provoquer l’arrĂȘt de toute une chaĂźne de production. De ces nouvelles organisations rĂ©sulte une forte augmentation de la frĂ©quence des expĂ©ditions dont le poids mĂ©dian est en France, en 2004, de seulement 35 kg, soit quatre fois moins qu’en 1988 Guilbault et al., 2010. 9La multiplication du nombre d’établissements induit aussi un troisiĂšme changement le rallongement des distances de transport. L’accroissement de la part des envois de longue distance rĂ©sulte d’une plus forte spĂ©cialisation Ă©conomique des territoires, dans un contexte d’accĂ©lĂ©ration de l’intĂ©gration Ă©conomique europĂ©enne et de globalisation Guerrero et al., 2014b. Ainsi, pour les envois nationaux, la distance moyenne Ă  vol d’oiseau entre les Ă©tablissements d’origine et de destination est passĂ©e de 165 Ă  177 km entre 1988 et 2004 Guilbault et al., 2009. Cependant, l’élargissement de la portĂ©e gĂ©ographique des flux de marchandises est Ă  nuancer. L’analyse de la distribution gĂ©ographique des destinations des envois montre en effet que la distance reste un frein au transport de marchandises toutes choses Ă©gales par ailleurs, les Ă©tablissements proches Ă©changent plus entre eux que les Ă©tablissements lointains. Ainsi, 93 % des envois ont lieu Ă  l’intĂ©rieur de la France, parmi lesquels 48 % Ă  l’intĂ©rieur de la mĂȘme rĂ©gion. Finalement, la fragmentation temporelle et spatiale des flux a une incidence directe sur l’organisation gĂ©nĂ©rale des chaĂźnes de transport et notamment sur le recours massif Ă  la route Guilbault et al., 2009 dont la souplesse est largement supĂ©rieure Ă  celle des autres modes. 10Cette flexibilitĂ© accrue participe Ă  une diminution notable du temps de stockage des marchandises dans les usines françaises, qui passe en moyenne de 32 Ă  19 jours entre 1988 et 2004 Guilbault et al.,2010. Cette tendance concerne tous les secteurs de l’industrie et du commerce, et tous les Ă©tablissements quelle que soit leur taille. L’observation des volumes annuels envoyĂ©s entre chaque couple chargeur-destinataire apporte une preuve supplĂ©mentaire de la fragmentation temporelle des envois. Les tonnages ont globalement augmentĂ©, mais ils sont distribuĂ©s entre un plus grand nombre de flux chargeur-destinataire. La part des tonnages produits sur commande est un autre indicateur de la fragmentation temporelle des flux et de la pression exercĂ©e par la demande. La production sur commande est dominante 66 % des Ă©tablissements produisent essentiellement sur commande au moins 70 % de leurs tonnages. Toujours en 2004, 21 % des Ă©tablissements dĂ©clarent avoir recours au moins Ă  une plate-forme ou un entrepĂŽt externe. Ce pourcentage augmente avec la taille de l’établissement et reprĂ©sente jusqu’à 61 % pour les grands Ă©tablissements de plus de 500 salariĂ©s Guilbault et al.,2010. 11Les changements Ă©noncĂ©s ci-dessus ont Ă©tĂ© extrĂȘmement forts au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies et ont fait de la logistique un pilier central dans les stratĂ©gies des industriels Aoyama et al.,2006. La dispersion spatiale des flux, le dĂ©veloppement des impĂ©ratifs de diminution des dĂ©lais, de flexibilitĂ© et de rĂ©activitĂ© face Ă  la demande sont ainsi concomitants au dĂ©veloppement de l’immobilier logistique. Mais si les causes globales du dĂ©veloppement de l’immobilier d’entrepĂŽts sont les mĂȘmes, il n’est pas certain que les formes qu’il prend au niveau local soient homogĂšnes. Plus concrĂštement, l’hypothĂšse qu’on cherche Ă  vĂ©rifier dans ce travail est celle d’une Ă©ventuelle homogĂ©nĂ©itĂ© des trajectoires de construction d’entrepĂŽts en milieu pĂ©riurbain. MĂ©thode Les donnĂ©es 12L’analyse des trajectoires de localisation des activitĂ©s logistiques s’appuie sur une base de donnĂ©es des services statistiques centraux du MinistĂšre du DĂ©veloppement durable, appelĂ©e Sitadel2 SystĂšme d’information et de traitement automatisĂ© des donnĂ©es Ă©lĂ©mentaires sur les logements et les locaux. Elle recense en France, tous les ans depuis 1985, et de façon exhaustive l’ensemble des constructions Ă  usage rĂ©sidentiel et non rĂ©sidentiel. Les informations, disponibles Ă  l’échelle communale, portent sur la surface annuelle construite surface hors Ɠuvre nette en mÂČ et sur l’affectation de ces nouvelles surfaces. Sont distinguĂ©es huit catĂ©gories d’affectation de locaux non rĂ©sidentiels, telles que les commerces, les hĂŽtels, les bureaux, les bĂątiments industriels et les entrepĂŽts. C’est cette derniĂšre catĂ©gorie qui a Ă©tĂ© retenue dans ce travail pour l’analyse des activitĂ©s logistiques. 2 L’augmentation de la productivitĂ© dans les entrepĂŽts a Ă©tĂ© rendue possible par l’automatisation d’u ... 13Etudier la localisation des activitĂ©s logistiques Ă  partir des donnĂ©es sur les permis de construire prĂ©sente plusieurs avantages. Lorsqu’on s’intĂ©resse aux Ă©volutions de longue durĂ©e, ce sont les seules donnĂ©es harmonisĂ©es couvrant trois dĂ©cennies. Par rapport aux Ă©tudes basĂ©es sur l’emploi Guerois et al., 2000 ; Gilli, 2007 ; Masson et al., 2014, les donnĂ©es sur les surfaces permettent notamment de s’affranchir de l’effet de l’augmentation de la productivitĂ© de la main d’Ɠuvre qui a Ă©tĂ© particuliĂšrement forte sur les trois derniĂšres dĂ©cennies2. D’autres avantages de l’utilisation des permis de construire face aux donnĂ©s sur l’emploi ou sur les Ă©tablissements, sont de permettre d’échapper d’une part aux difficultĂ©s de dĂ©finition du secteur logistique, dont le pĂ©rimĂštre varie considĂ©rablement selon les Ă©tudes, et d’autre part aux effets de son externalisation. Ainsi dans les Ă©tudes qui s’attachent Ă  Ă©valuer l’ampleur du dĂ©veloppement des activitĂ©s logistiques Ă  travers l’évolution de l’emploi ou du nombre d’établissements on peine Ă  distinguer ce qui relĂšve de la croissance propre de l’externalisation. 14L’utilisation des donnĂ©es sur les permis de construire pour Ă©tudier la dynamique spatiale des activitĂ©s logistiques comporte aussi quelques dĂ©fis mĂ©thodologiques. Le principal Ă©cueil vient de la nature mĂȘme des informations fournies, qui ne portent pas sur les stocks de surfaces, mais sur les seules constructions. Elles ne tiennent donc pas compte de l’ensemble du parc immobilier logistique existant ni des destructions ou modifications d’usage. Un autre obstacle majeur est qu’il n’y a pas de dĂ©nombrement des Ă©tablissements concernĂ©s par les permis, mais uniquement des surfaces agrĂ©gĂ©es Ă  la commune. Elles ne permettent donc pas d’intĂ©grer Ă  l’analyse l’inĂ©gale taille des Ă©tablissements et de leur Ă©volution au cours du temps. Enfin, l’enquĂȘte ne permet pas de caractĂ©riser finement le mode de fonctionnement et de gestion des entrepĂŽts. C’est ainsi qu’elle ne fournit ni le statut d’occupation de l’entrepĂŽt, en particulier s’il est occupĂ© ou non, ni le secteur d’activitĂ© de l’établissement industrie, distribution, transport, services
, ni les services offerts stockage avant expĂ©dition vers un client, assemblage, conditionnement, Ă©tiquetage, groupage/dĂ©groupage
, ni les modes de gestion entrepĂŽt gĂ©rĂ© en propre ou en sous-traitance auprĂšs d’un prestataire logistique. RĂ©ciproquement, il y a des activitĂ©s de stockage rĂ©alisĂ©es Ă  l’extĂ©rieur des entrepĂŽts usines, entreposage en plein air, qui Ă©chappent au champ de l’étude. PĂ©riode d’analyse et unitĂ©s spatiales 15La pĂ©riode d’analyse de l’étude, de 1985 Ă  2009 a Ă©tĂ© divisĂ©e en trois sous-pĂ©riodes annĂ©es 1980, 1990 et 2000 qui constituent des agrĂ©gats temporels suffisamment longs pour lisser les fortes variations de court terme qui ne font pas l’objet de ce travail. 3 Selon l’Insee une aire urbaine ou grande aire urbaine » est un ensemble de communes, d'un seul ... 16Les permis de construire d’entrepĂŽts ont Ă©tĂ© agrĂ©gĂ©s Ă  l’échelle de l’aire urbaine, dĂ©coupage fonctionnel de rĂ©fĂ©rence, dĂ©finie par l’Insee, comme un ensemble de communes constituĂ© d’un pĂŽle urbain et d’une couronne pĂ©riurbaine3. Ce zonage permet d’une part de comparer les dynamiques de localisation des activitĂ©s logistiques entre les aires urbaines et, d’autre part, de saisir le phĂ©nomĂšne de pĂ©riurbanisation. Sur cette base, le travail s’appuie sur un pĂ©rimĂštre statistique fixe, celui dĂ©fini par l’Insee en 1999, qui correspond grosso modo au milieu de la pĂ©riode. Les espaces en dehors des aires urbaines, y compris les communes multipolarisĂ©es, sont dans ce travail assimilĂ©s au rural. MĂ©thode de classification utilisĂ©e 17La caractĂ©risation de la dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques dans les aires urbaines s’appuie sur des classifications ascendantes hiĂ©rarchiques CAH avec distance du chi-deux. Cette mĂ©thode, appliquĂ©e Ă  des tableaux de donnĂ©es complets, permet de mettre en Ă©vidence des profils d’évolution des aires urbaines, d’aprĂšs la dynamique de construction d’entrepĂŽts, comparĂ©e Ă  celle des autres aires urbaines, et abstraction faite de leur taille. La premiĂšre classification porte sur l’ensemble des aires urbaines n =364. Les deux autres classifications ont Ă©tĂ© appliquĂ©es aux aires urbaines de plus de 200 000 habitants n =42, afin de limiter l’effet des trop fortes variations dans les petites aires urbaines, oĂč les surfaces d’entrepĂŽt construites sont globalement faibles. La dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques 18Entre 1985 et 2009, 97,3 millions de mÂČ d’entrepĂŽts ont Ă©tĂ© construits en France mĂ©tropolitaine, l’équivalent des volumes de construction des bureaux et des commerces. AprĂšs un boom dans les annĂ©es 1980, le rythme de construction d’entrepĂŽts ralentit dans les dĂ©cennies suivantes. Il passe de 4,9 millions de mÂČ par an dans les annĂ©es 1980 Ă  3,2 dans les annĂ©es 2000. Ces variations sont semblables Ă  celles de l’ensemble de l’immobilier d’entreprise, qui a connu un contexte particuliĂšrement favorable Ă  la fin des annĂ©es 1980. Par la suite, la construction est ralentie par la rĂ©organisation du systĂšme de production et l’éclatement de la bulle immobiliĂšre du dĂ©but des annĂ©es 1990. ParallĂšlement, depuis les annĂ©es 1980, la tendance est Ă  l’augmentation de la taille des entrepĂŽts, avec une multiplication des unitĂ©s de plus 10 000 mÂČ dont le nombre a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  1442 en 2012 Le Blanc et al., 2002 ; CGDD, 2012. Ces constructions rĂ©pondent Ă  une nouvelle demande des chargeurs et distributeurs soucieux de concentrer leurs stocks dans un nombre restreint d’entrepĂŽts. Outre le gain financier et la garantie de la disponibilitĂ© des produits, le recours Ă  des grands entrepĂŽts rend possible leur automatisation et la rĂ©alisation d’importantes Ă©conomies d’échelle au niveau des opĂ©rations de manutention McKinnon, 1983. La distribution gĂ©ographique des nouveaux entrepĂŽts et son Ă©volution 1985-2009 19Trois quarts des nouvelles constructions d’entrepĂŽts se sont faites dans les aires urbaines 10 % dans les aires urbaines de moins de 50 000 habitants, 16 % dans les aires urbaines entre 50 000 et 200 000 habitants et plus de 50 % dans celles de plus de 200 000 habitants. Une telle distribution spatiale apparaĂźt trĂšs conforme Ă  celle de la population. La logistique apparait ainsi comme un service relativement banal en lien avec le marchĂ© et la population. La relation entre la localisation de la population et des activitĂ©s logistiques est forte RÂČ =0,97, et a augmentĂ© au cours du temps. Elle confirme le rĂŽle de la proximitĂ© des marchĂ©s, chargeurs et clients, dans la gĂ©ographie d’implantation des entrepĂŽts logistiques. Ainsi, bien que les Ă©volutions technologiques et Ă©conomiques aient permis aux entreprises de s’affranchir des besoins de proximitĂ©, des fournisseurs et des sous-traitants en particulier, il reste que la proximitĂ© aux marchĂ©s semble un aspect dĂ©cisif de la logique de localisation de l’activitĂ© logistique MĂ©renne-Schoumaker, 2007. Ces marchĂ©s sont spĂ©cifiques car il s’agit aussi bien des clients finaux, Ă  savoir la population, que des chargeurs, Ă  savoir les industriels, les distributeurs et les transporteurs-logisticiens. 20Sur la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e, en lien avec le dynamisme dĂ©mographique, le poids des grandes aires urbaines plus de 200 000 habitants augmente. Leur part dans les nouvelles constructions passe ainsi de 48,8 % dans les annĂ©es 1980 Ă  54,2 % dans les annĂ©es 2000, alors que celle du rural baisse de 24,6 % Ă  20,0 %. De la sorte, le marchĂ© des activitĂ©s logistiques est devenu, durant les annĂ©es 2000, plus fortement mĂ©tropolitain que lors des deux dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes les aires urbaines de plus de 500 000 habitants concentrent, entre 2000 et 2009, 39,4 % des constructions d’entrepĂŽts, contre 36,5 % entre 1985 et 1989. Au sein de ces grandes aires urbaines, Paris attire une part croissante des nouvelles constructions 19,7 % dans les annĂ©es 2000 contre 17,7 % dans les annĂ©es 1980. Paris accueille Ă  la fois une logistique de distribution orientĂ©e vers son Ă©norme marchĂ© local et une logistique de stock des grandes plates-formes de massification axĂ©e sur le marchĂ© national et international Strale, 2010. Au sein des autres grandes aires urbaines françaises la tendance gĂ©nĂ©rale Ă  la concentration de l’immobilier d’entreposage masque des situations contrastĂ©es. En rapportant la surface logistique construite entre 1985 et 2009 au nombre d’habitants en 2009, nous construisons un indicateur annulant l’effet de taille des aires urbaines. L’indicateur met en Ă©vidence le dynamisme de Lyon 2,3 mÂČ/habitant, Lille 1,9, Toulouse 1,7, Bordeaux 2,3, Nantes 2,1, Strasbourg 2,4 ou Rennes 1,9, ainsi que dans des aires urbaines de rang infĂ©rieur OrlĂ©ans 3,8, Dijon 2,2, Le Havre 2,8, Reims 1,9 ou Amiens 1,9. A l’inverse, la construction est plus lente dans les mĂ©tropoles de Marseille 0,8 mÂČ/habitant, Nice 0,6 et Toulon 0,3, ainsi qu’à Nancy 0,8, Valenciennes 0,8 ou Saint-Etienne 0,9. Si chacune des aires urbaines devrait faire l’objet d’une Ă©tude de cas afin de comprendre le contexte local politique, Ă©conomique, topographique 
, certaines hypothĂšses peuvent ĂȘtre avancĂ©es pour expliquer ces tendances contrastĂ©es. Ainsi, dans les aires urbaines du Havre, Strasbourg ou Bordeaux la prĂ©sence d’un port est propice Ă  la concentration des activitĂ©s logistiques qui assurent la distribution aux niveaux rĂ©gional et national. Le cas est diffĂ©rent pour d’autres aires urbaines comme OrlĂ©ans, Reims et Amiens qui bĂ©nĂ©ficient de la proximitĂ© gĂ©ographique Ă  la mĂ©tropole parisienne. De tels cas de figure s’observent aussi dans des aires urbaines de plus petite taille autour de Lyon et de Marseille. 21Cette organisation rĂ©vĂšle une gĂ©ographie des activitĂ©s logistiques dont le rayonnement dĂ©passe le pĂ©rimĂštre des aires urbaines, et qui caractĂ©rise le processus de mĂ©tropolisation. Pour les aires urbaines dont l’indicateur de construction est faible, le manque de disponibilitĂ© fonciĂšre Ă  proximitĂ© des axes de transport apparaĂźt comme une hypothĂšse explicative plausible. Dans les aires urbaines du littoral mĂ©diterranĂ©en, la raretĂ© du foncier et les contraintes physiques, comme le relief et la prĂ©sence d’espaces naturels protĂ©gĂ©s, semblent peu favorables Ă  l’essor d’une activitĂ© fortement consommatrice en terrain et Ă  faible valeur ajoutĂ©e par unitĂ© de surface. En outre, les externalitĂ©s nĂ©gatives trafic, bruit, pollution
. engendrĂ©es par les activitĂ©s logistiques et le transport routier constituent souvent un frein Ă  leur dĂ©veloppement Ă  proximitĂ© immĂ©diate des zones rĂ©sidentielles. 22Les rythmes de construction d’entrepĂŽts varient Ă©galement de maniĂšre considĂ©rable dans le temps entre aires urbaines. A Paris et dans la plupart des grandes aires urbaines françaises, le rythme de construction d’entrepĂŽts a Ă©tĂ© soutenu et rĂ©gulier durant les trois pĂ©riodes annĂ©es 1980, 1990 et 2000. Au contraire, dans d’autres aires urbaines la construction d’entrepĂŽts apparaĂźt plus concentrĂ©e dans le temps, selon le niveau d’équipement initial, la demande locale, ou plus gĂ©nĂ©ralement en fonction des stratĂ©gies des investisseurs immobiliers. Une typologie des aires urbaines rend compte de ces diffĂ©rents rythmes de construction Figure 1. 23Dans les aires urbaines du profil A la construction d’entrepĂŽts est rĂ©partie de maniĂšre homogĂšne sur les trois pĂ©riodes Ă©tudiĂ©es. Le profil rassemble 40 % des aires urbaines et 70 % des surfaces construites entre 1985 et 2009, et est constituĂ© d’aires urbaines de toute taille avec une lĂ©gĂšre surreprĂ©sentation des grandes aires urbaines. 24Le profil B se caractĂ©rise par une atonie du marchĂ© immobilier dans les annĂ©es 2000 suite Ă  deux dĂ©cennies d’activitĂ©. Il rassemble 29 % des aires urbaines et 14 % des surfaces, et incluent Marseille, Nice, Toulon et Grenoble. D’autres aires urbaines de taille plus modeste Annecy, Lorient
 sont aussi rattachĂ©es Ă  ce profil. 25Le trait distinctif des aires urbaines du profil est le fort dynamisme de l’immobilier logistique dans les annĂ©es 1990 qui contraste avec l’atonie des deux autres pĂ©riodes. Celui-ci rassemble 23 % des aires urbaines et 10 % des surfaces. Parmi les aires urbaines de ce profil, seule Lille est de grande taille, les autres Ă©tant de rang infĂ©rieur Amiens, BĂ©thune, Pau, Bayonne
. 26Enfin, les aires urbaines rattachĂ©es au profil D se distinguent par une construction d’entrepĂŽts trĂšs concentrĂ©e dans les annĂ©es 2000. Ces aires urbaines, pour la plupart de petite taille, rassemblent 8 % de l’effectif et 5 % des surfaces. Les seules aires urbaines de taille moyenne appartenant Ă  cette catĂ©gorie sont Le Havre, Perpignan et NĂźmes. Les autres aires urbaines de ce profil sont souvent dans l’aire d’influence immĂ©diate d’une grande aire urbaine. Peut-ĂȘtre faut-il ici y voir une logique rĂ©cente de localisation des entreprises logistiques qui chercheraient alors des prix fonciers et des salaires plus bas que dans les grandes aires urbaines tout en restant proche de celles-ci. De petites aires urbaines situĂ©es dans les pĂ©riphĂ©ries de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux ou Nantes sont rattachĂ©es Ă  ce profil. Figure 1 Evolution du rythme de construction d’entrepĂŽts dans les aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. RĂ©sultats d’une classification ascendante hiĂ©rarchique. Figure 2 Evolution du rythme de construction d’entrepĂŽts dans les aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. Surfaces Hors ƒuvre Nette SHON La pĂ©riurbanisation logistique dans les grandes aires urbaines 27La localisation relative des activitĂ©s logistiques au sein des aires urbaines est l’objet de cette section. Le questionnement porte spĂ©cifiquement sur deux questions comment se distribuent les activitĂ©s logistiques construites Ă  l’intĂ©rieur des grandes aires urbaines > 200 000 habitants en France ? Quelle est l’ampleur de la pĂ©riurbanisation logistique ? Pour rappel, la distribution des constructions de surfaces logistiques Ă  l’intĂ©rieur des aires urbaines est apprĂ©hendĂ©e, dans ce travail, en distinguant le pĂŽle urbain et la couronne pĂ©riurbaine. La pĂ©riurbanisation est ici dĂ©finie comme l’évolution croissante de la part des surfaces construites dans la couronne pĂ©riurbaine par rapport Ă  celle construite dans l’aire urbaine. Elle s’est rĂ©guliĂšrement accentuĂ©e au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Le taux moyen de pĂ©riurbanisation sur la pĂ©riode d’étude est de 27 %, passant de 23 % dans les annĂ©es 1980 Ă  32 % dans les annĂ©es 2000. Cette Ă©volution rĂ©sulte d’un changement dans les critĂšres de choix des opĂ©rateurs immobiliers. Ceux-rĂ©pondent d’abord Ă  la demande des chargeurs qui recherchent des vastes surfaces et des loyers modĂ©rĂ©s pour accueillir des entrepĂŽts de plus en plus souvent supĂ©rieurs Ă  10 000 mÂČ Le Blanc et al., 2002 ; CGDD, 2012. En France, la part des entrepĂŽts de plus de 10 000 mÂČ ne cesse de croĂźtre depuis les annĂ©es 1980. Elle est ainsi passĂ©e de 13 % entre 1986-1990 Ă  23,5 % entre 1996-2000 Le Blanc et al., 2002. Cette Ă©volution conduit Ă  la multiplication de grandes zones pĂ©riurbaines dĂ©diĂ©es Ă  la logistique Savy, 2006 ; Savy et Liu, 2010, regroupant plusieurs Ă©tablissements logistiques et d’autres services associĂ©s. 28L’intensitĂ© de la pĂ©riurbanisation et son Ă©volution dans le temps varient toutefois de maniĂšre considĂ©rable d’une aire urbaine Ă  l’autre. Trois profils d’aire urbaine peuvent ainsi ĂȘtre distinguĂ©s en fonction de l’évolution de la pĂ©riurbanisation logistique Figure 3. La tendance plus proche de la moyenne est celle d’une progression rĂ©guliĂšre profil A. Ce profil, qui concentre 42 % des aires urbaines et 71 % des surfaces, caractĂ©rise la plupart des grandes aires urbaines Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Rennes Figure 4. Cette progression de la pĂ©riurbanisation ne doit cependant pas occulter des taux de pĂ©riurbanisation de dĂ©part inĂ©gaux. Ainsi, dans certaines aires urbaines le processus de pĂ©riurbanisation Ă©tait peu avancĂ© dans les annĂ©es 1980 Toulouse, Bordeaux alors qu’il l’était dĂ©jĂ  beaucoup plus dans d’autres Rennes, Clermont-Ferrand, Besançon. De mĂȘme, le progrĂšs de la pĂ©riurbanisation observĂ© dans ce profil A s’est fait Ă  des rythmes diffĂ©rents. Il a Ă©tĂ© trĂšs rapide dans les aires urbaines de Le Havre, Toulouse, Metz, Rennes, Paris et Lyon, et beaucoup plus modĂ©rĂ© Ă  Bordeaux, Rouen ou Perpignan par exemple. Figure 3 Evolution de la pĂ©riurbanisation des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines entre 1985 et 2009. RĂ©sultats issus d’une classification ascendante hiĂ©rarchique. Figure 4 Evolution de la pĂ©riurbanisation des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines entre 1985 et 2009. Carte. 29Le cas de Paris est emblĂ©matique des Ă©volutions de ce profil d’aire urbaine. La couronne pĂ©riurbaine parisienne accueille 30 % des nouvelles constructions logistiques de la mĂ©tropole entre 1985 et particularitĂ© de la pĂ©riurbanisation logistique parisienne est son essor rĂ©cent si le degrĂ© de pĂ©riurbanisation est restĂ© longtemps dans la moyenne des aires urbaines françaises, 21 % entre 1985 et 1989 et 26 % entre 1990 et 1999, les nouvelles constructions d’entrepĂŽts se font aujourd’hui Ă  hauteur de 40 % dans l’espace pĂ©riurbain. La rĂ©cente accĂ©lĂ©ration du processus de pĂ©riurbanisation Ă  Paris est Ă  rapprocher de la transformation du systĂšme productif et de l’organisation des entreprises. Au dĂ©but des annĂ©es 1970 l’entreposage est essentiellement associĂ© aux activitĂ©s de production. Ainsi, la construction de surfaces de stockage est essentiellement liĂ©e Ă  l’implantation des Ă©tablissements industriels, encore trĂšs prĂ©sents dans la zone dense de l’agglomĂ©ration parisienne IAURIF, 2003. MalgrĂ© l’évolution des modes de production et la diminution des stocks dans les usines, les activitĂ©s logistiques restent confinĂ©es Ă  l’intĂ©rieur du pĂŽle urbain parisien dans un pĂ©rimĂštre restreint qui s’étend jusqu’à 20 km du centre de Paris Le Blanc et al., 2002 ; Sauvant et al., 2003.Les franges du pĂŽle urbain sont alors les espaces les plus Ă  mĂȘme d’accueillir les prestataires logistiques. Ce n’est donc qu’au tournant du siĂšcle que des nouvelles mises en chantier dans des espaces pĂ©riphĂ©riques plus Ă©loignĂ©s de Paris ont vĂ©ritablement dĂ©butĂ©, comme pour les terminaux de messagerie IAURIF, 2003, Dablanc et al., 2011. Il convient de souligner que ce mouvement vers la pĂ©riphĂ©rie n’est pas spĂ©cifique aux seules activitĂ©s logistiques. Il s’insĂšre dans un processus de desserrement plus gĂ©nĂ©ral des populations et des activitĂ©s. Les activitĂ©s Ă  plus faible valeur par unitĂ© de surface sont les plus susceptibles d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©es vers les pĂ©riphĂ©ries. Par ailleurs, cette pĂ©riurbanisation logistique a Ă©tĂ© encouragĂ©e par les pouvoirs publics. Les documents successifs d’amĂ©nagement et d’urbanisme, comme le SchĂ©ma directeur de la rĂ©gion Île-de-France de 1994, ont prĂ©conisĂ© le dĂ©ploiement des activitĂ©s logistiques autour des infrastructures routiĂšres et autoroutiĂšres dans des espaces pĂ©riphĂ©riques. L’ensemble de ces Ă©volutions contribuent, depuis la deuxiĂšme moitiĂ© des annĂ©es 1990, Ă  la pĂ©riurbanisation des surfaces d’entreposage dans la mĂ©tropole parisienne, en particulier dans des pĂŽles logistiques spĂ©cifiques, parcs logistiques par exemple, et dans les villes nouvelles de l’est parisien Beckouche et al., 1992 oĂč le marchĂ© foncier est plus propice. 30Les aires urbaines du profil B se singularisent par un progrĂšs de la pĂ©riurbanisation dans les annĂ©es 1990 suivi d’un recul dans les annĂ©es 2000. Cette tendance concerne 12 aires urbaines et 17 % de la surface, parmi lesquelles Nantes, Strasbourg, Montpellier et Grenoble. Dans ces derniĂšres, le taux de pĂ©riurbanisation des annĂ©es 2000 a retrouvĂ© le niveau des annĂ©es 1980. 31Enfin, les aires urbaines rattachĂ©es au profil C se caractĂ©risent par une diminution du taux de constructions pĂ©riurbaines. Cette dynamique est loin d’ĂȘtre marginale puisqu’elle concerne plus du quart des 42 aires urbaines analysĂ©es. Dans ce cas de figure se trouvent spĂ©cifiquement Marseille, Lille, Nice, Reims, Saint-Etienne et Brest. Avec une activitĂ© par nature consommatrice d’espace Ă  faible valeur ajoutĂ©e par unitĂ© de surface et gĂ©nĂ©ratrice d’externalitĂ©s nĂ©gatives tendant Ă  la rejeter vers les pĂ©riphĂ©ries, il est intĂ©ressant de constater cette tendance Ă  contre-courant des idĂ©es reçues. Cette baisse du taux de pĂ©riurbanisation rĂ©sulte notamment du ralentissement des constructions d’entrepĂŽts dans le pĂ©riurbain. AprĂšs une pĂ©riode de croissance immobiliĂšre soutenue dans les annĂ©es 1980 et 1990, l’affaiblissement des surfaces mises en chantier au cours de la derniĂšre dĂ©cennie touche d’abord le pĂ©riurbain. Tout se passe comme si la stratĂ©gie des acteurs de l’immobilier logistique, de plus en plus souvent des grands groupes financiers, se traduisait d’abord, en pĂ©riode de rĂ©cession, par un repli de l’investissement pĂ©riurbain au profit de foncier plus central moins risquĂ©. 32Au final, une lecture mĂ©tropolitaine des dynamiques de localisation des entrepĂŽts rĂ©vĂšle que la tendance la plus rĂ©pandue dans les principales aires urbaines françaises est celle d’une pĂ©riurbanisation logistique accrue. Cette pĂ©riurbanisation se fait cependant Ă  des niveaux et des rythmes diffĂ©rents selon les aires urbaines. Il convient enfin de signaler que la pĂ©riurbanisation est moins prononcĂ©e dans les aires urbaines de plus petite taille <100 000 habitants. Les entrepĂŽts s’inscrivent plus massivement dans les pĂŽles, pouvant peut-ĂȘtre s’expliquer par des besoins en entrepĂŽts plus petits, des loyers plus modĂ©rĂ©s que dans les centres des mĂ©tropoles ainsi qu’une moindre concurrence fonciĂšre avec d’autres activitĂ©s Ă©conomiques. Quelles formes de pĂ©riurbanisation logistique ? 33La notion de pĂ©riurbanisation pourrait prĂȘter Ă  confusion. Fait-elle rĂ©fĂ©rence Ă  une croissance dispersĂ©e – Ă©parse – ou implique-t-elle, au contraire, une concentration avec Ă©mergence de pĂŽles logistiques pĂ©riurbains ? Pour rĂ©pondre Ă  cette question, un indice de concentration des entrepĂŽts a Ă©tĂ© calculĂ© Ă  l’échelle communale Ă  l’intĂ©rieur des 42 aires urbaines les plus peuplĂ©es. L’indice utilisĂ© est le coefficient de Gini qui rend compte du degrĂ© d’inĂ©galitĂ© dans la distribution Ă  trois pĂ©riodes pour chacune des aires urbaines. Compte-tenu de l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des aires urbaines en termes de pĂ©rimĂštre et du nombre de communes qui les composent, la comparaison des indices de concentration de deux aires urbaines n’a du sens que si on prend en compte leur Ă©volution dans le temps. Ce qui compte n’est pas la valeur de l’indice au dĂ©but de la pĂ©riode mais sa dynamique. Ainsi, dans un contexte gĂ©nĂ©ralisĂ© de pĂ©riurbanisation, l’augmentation de la concentration est ici considĂ©rĂ©e comme un indice de l’émergence de pĂŽles logistiques pĂ©riurbains. A partir de l’évolution de la concentration d’entrepĂŽts dans les aires urbaines quatre profils ont pu ĂȘtre identifiĂ©s Figures 5 et 6. Figure 5 Evolution de la concentration des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. RĂ©sultats d’une classification ascendante hiĂ©rarchique. Figure 6 Evolution de la concentration des entrepĂŽts dans les plus grandes aires urbaines françaises entre 1985 et 2009. 34Les aires urbaines du profil A se caractĂ©risent par une dispersion de leurs entrepĂŽts dans les annĂ©es 1990 et par une concentration dans les annĂ©es 2000. Ce profil moyen est le plus frĂ©quent 29 aires urbaines y sont rattachĂ©es et cumulent 76 % des surfaces. Trois sous-profils peuvent ĂȘtre distinguĂ©s en fonction de la concentration plus ou moins prononcĂ©e durant les annĂ©es 2000. Le sous-profil A1, qui concentre l’essentiel des effectifs et des surfaces 55 % des aires urbaines et 70 % des surfaces, se caractĂ©rise par un retour au niveau de concentration Ă©quivalent Ă  celui observĂ© dans les annĂ©es 1980. Paris, Marseille, Toulouse, Bordeaux ou encore Strasbourg sont dans ce cas de figure. Le sous-profil A2 concerne uniquement l’aire urbaine d’Avignon qui se distingue par une concentration dans les annĂ©es 2000 mais Ă  un niveau infĂ©rieur Ă  celui des annĂ©es 1980. Enfin, les cinq aires urbaines rattachĂ©es au profil A3 atteignent dans les annĂ©es 2000 un niveau de concentration supĂ©rieur Ă  celui des annĂ©es 1980. Nice, Douai-Lens et Valenciennes sont dans ce cas. Dans ces deux derniĂšres aires urbaines la forte concentration des annĂ©es 2000 est sans doute liĂ©e au dĂ©veloppement de trĂšs grands entrepĂŽts dont la vocation est la desserte du marchĂ© europĂ©en. 35Le profil B caractĂ©rise les aires urbaines oĂč le niveau de concentration se maintient entre les annĂ©es 1980 et 1990 puis augmente dans les annĂ©es 2000. Deux-sous profils peuvent ĂȘtre distinguĂ©s en fonction de l’intensitĂ© de la concentration entre les deux derniĂšres pĂ©riodes. Le sous-profil B1, oĂč la concentration est moins prononcĂ©e, est composĂ© de 10 aires urbaines 24 % du total et 21 % des surfaces. Lyon, Lille, Grenoble, Nancy et OrlĂ©ans en sont les principales. Le sous-profil B2, qui ne compte qu’une seule aire urbaine, Toulon, se distingue par le caractĂšre trĂšs prononcĂ© de la concentration des constructions dans les annĂ©es 2000. 36Saint-Etienne est l’unique aire urbaine du profil C, qui se caractĂ©rise par une Ă©volution opposĂ©e Ă  celle du profil A, Ă  savoir d’abord une concentration initiale suivie d’une dispersion entre les deux derniĂšres pĂ©riodes. Bayonne est la seule aire urbaine du profil D, qui se caractĂ©rise par une stabilitĂ© initiale suivie d’une dispersion dans la derniĂšre pĂ©riode. Les aires urbaines des profils C et D sont les seules de l’échantillon oĂč on observe une dispersion des constructions entre les annĂ©es 1990 et 2000. Leur Ă©volution atypique pourrait ĂȘtre simplement due Ă  leur pĂ©riurbanisation tardive. Il est alors possible que cette dispersion initiale soit suivie dans les annĂ©es 2010 d’une concentration. 37De cette typologie de la distribution intra-urbaine des entrepĂŽts ressort un profil dominant d’aires urbaines ayant d’abord enregistrĂ© une dispersion entre les communes suivie d’une concentration. Cette logique spatiale Ă  l’intĂ©rieur des grandes aires urbaines rĂ©vĂšle en fait d’abord un mouvement de dĂ©concentration des entrepĂŽts dans le pĂ©riurbain, d’abord de façon Ă©parse, puis de façon plus structurĂ©e, avec une concentration dans un nombre restreint de communes. Conclusion 38Au total, si on observe simultanĂ©ment les trois composantes de la mĂ©tropolisation logistique que sont la construction, la pĂ©riurbanisation et la concentration, quelques grandes structures Ă©mergent. L’évolution la plus frĂ©quente 31 % des aires urbaines, 64 % des surfaces est celle d’une construction d’entrepĂŽts Ă  un rythme comparable durant les trois pĂ©riodes Ă©tudiĂ©es, accompagnĂ©e d’une pĂ©riurbanisation qui progresse rĂ©guliĂšrement et qui dĂ©bouche sur une concentration, que nous interprĂ©tons comme l’émergence de pĂŽles logistiques pĂ©riurbains. Ce rĂ©sultat va dans le sens des hypothĂšses de Sheffi 2013 et de Van den Heuvel et al. 2013, 2014 qui attribuent une importance croissante aux Ă©conomies d’agglomĂ©ration dans la localisation des activitĂ©s logistiques. Au-delĂ  des avantages classiques marshalliens, les activitĂ©s de transport et de distribution bĂ©nĂ©ficieraient aussi d’autres avantages spĂ©cifiques aux secteurs du transport et de la distribution. L’agglomĂ©ration d’activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de flux de transport routier aurait aussi comme avantage leur optimisation, avec une rĂ©duction de la part des trajets Ă  vide. Ce gain effectuĂ© par les entreprises de transport se traduirait par une baisse des prix des prestations pour les Ă©tablissements installĂ©s sur un mĂȘme site. Au-delĂ  des avantages Ă©conomiques, un autre facteur d’agglomĂ©ration des activitĂ©s logistiques vient des initiatives d’amĂ©nagement de zones d’activitĂ©s logistiques par des amĂ©nageurs publics ou privĂ©s Raimbault, 2014. Celles-ci vont dans le sens d’une concentration dans un petit nombre de pĂŽles, afin d’orienter l’activitĂ© Ă©conomique et l’emploi vers des territoires en difficultĂ© et ainsi d’éviter la dispersion des nuisances gĂ©nĂ©rĂ©s notamment par le trafic de camions. Les rĂ©sultats de ce travail permettent donc de gĂ©nĂ©raliser, Ă  la plupart des aires urbaines françaises, les rĂ©sultats obtenus prĂ©cĂ©demment dans des Ă©tudes de cas rĂ©gionales ou locales. 39Plus gĂ©nĂ©ralement, les rĂ©sultats de la recherche permettent de mettre en Ă©vidence des grands types de similitudes spatiales. A l’échelle nationale, la dynamique de localisation des activitĂ©s logistiques est largement liĂ©e Ă  la hiĂ©rarchie urbaine, c’est-Ă -dire dĂ©terminĂ©e par la distribution spatiale des clients et des marchĂ©s. Elle est malgrĂ© tout sĂ©lective, la construction pouvant se diffĂ©rencier entre aires urbaines de mĂȘme taille. Elle renvoie Ă  des spĂ©cificitĂ©s locales que nous n’avons pas interprĂ©tĂ©es dans le cadre du prĂ©sent travail et qui gagneraient Ă  ĂȘtre Ă©tudiĂ©es en profondeur par des Ă©tudes de cas. Enfin, Ă  l’échelle intra-urbaine, l’intensification de la pĂ©riurbanisation logistique au cours de la pĂ©riode d’étude modifie profondĂ©ment l’organisation interne des aires urbaines françaises. Les rĂ©sultats montrent que la pĂ©riurbanisation s’accompagne le plus souvent d’une concentration rĂ©cente des activitĂ©s logistiques, et non d’un Ă©parpillement, et conduit Ă  une spĂ©cialisation logistique au sein de certaines communes pĂ©riurbaines. Sousla forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes et en vous appuyant sur un ou des exemples d’aires urbaines Ă©tudiĂ©s en classe, dĂ©crivez les espaces et les dynamiques des villes françaises. Exemple de sujet en histoire Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes expliquez en quoi la Les aires urbaines, une nouvelle gĂ©ographie d’une France mondialisĂ©e Voici une proposition de sĂ©quence sur les aires urbaine, Ă©valuation comprise. Vous souhaitez lire... Lire 
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Sep 13 2021 SĂ©ance 1 La diversitĂ© des espaces urbains 1/ L’exemple de l’aire urbaine lyonnaise Correction de l’étude de cas 2/ SchĂ©ma d’une aire urbaine française SchĂ©ma et sa lĂ©gende rĂ©alisĂ©s en groupes Consulter la correction POINT MÉTHODE RĂ©diger un DĂ©veloppement Construit Sujet traitĂ© individuellement et rendu au professeur Dans un DĂ©veloppement Construit d’une vingtaine de lignes, dĂ©crivez l’organisation et les dynamiques de l’aire urbaine lyonnaise
Sousla forme d'un dĂ©veloppement construit et en vous appuyant sur quelques exemples, dĂ©crivez les espaces et les dynamiques des villes françaises. Aujourd’hui, % des Français sont des et vivent en majoritĂ© dans une [?]. Comment s'organisent les diffĂ©rents d'une aire urbaine et quels sont leurs ? ILes aires urbaines, une nouvelle gĂ©ographie d'une France mondialisĂ©e AUne France urbaine En 2010, 78 % des Français vivent dans une ville commune de plus de 2000 habitants et 85 % dans une aire urbaine, comprenant notamment les communes rurales situĂ©es dans les aires de la France s'est dĂ©roulĂ©e aux XIXe et XXe siĂšcles. Elle est aujourd'hui modĂ©rĂ©e. Aire urbaine Une aire urbaine est un espace composĂ© de la ville-centre, des banlieues et des espaces pĂ©riurbains. SchĂ©ma d'une aire urbaine La rĂ©partition des espaces urbains est inĂ©gale sur le territoire La France du nord, de l'est et du sud-est ont les taux d'urbanisation les plus Ă©levĂ©s. À l'ouest et dans le centre du pays, il y a d'importantes aires urbaines mais l'urbanisation y est globalement plus faible. De plus, toutes les aires urbaines n'ont pas la mĂȘme importance et ont des aires d'influence variĂ©es. Les plus dynamiques sont les 12 aires mĂ©tropolitaines L'aire urbaine parisienne concentre 12 millions d'habitants. Elle domine largement les autres villes françaises et a une influence mondiale avec des siĂšges de grandes firmes transnationales, ses institutions internationales, son influence culturelle, etc. D'autres mĂ©tropoles ont une influence nationale, voire europĂ©enne, comme Marseille, Lyon ou encore Lille et dans une moindre mesure Toulouse, Bordeaux, Grenoble et Montpellier. Enfin, de nombreuses villes moyennes n'ont qu'une influence rĂ©gionale. BLes dynamiques des aires urbaines La France urbaine connaĂźt des Ă©volutions telles que la mĂ©tropolisation et l'Ă©talement urbain et doit faire face Ă  des dĂ©fis sociaux et mĂ©tropolisation est un phĂ©nomĂšne majeur qui touche le territoire français les villes françaises les plus importantes, les mĂ©tropoles, attirent de plus en plus d'habitants et d'activitĂ©s Ă©conomiques. Les entreprises qui s'y installent trouvent dans ces mĂ©tropoles une bonne accessibilitĂ© par les moyens de transport, les rĂ©seaux de communication mais aussi de nombreux services, une main-d'Ɠuvre qualifiĂ©e, de nombreux clients, etc. Ainsi, les 12 aires mĂ©tropolitaines françaises constituent les zones les plus dynamiques du territoire français et donc les plus urbain touche l'ensemble des aires urbaines. Ce processus dĂ©signe l'augmentation de la surface occupĂ©e par la ville provoquĂ© par l'arrivĂ©e d'habitants et d'activitĂ©s dans les espaces pĂ©riurbains et notamment ruraux en pĂ©riphĂ©rie des villes. Cet attrait des zones pĂ©riphĂ©riques des villes s'explique par la volontĂ© de trouver des logements moins chers et de profiter d'un cadre de vie plus les aires urbaines sont confrontĂ©es Ă  des problĂšmes sociaux et environnementaux La ville Ă©met de nombreuses sources de pollution dĂ©chets, eaux usĂ©es, gaz polluants, etc. De plus, l'Ă©talement urbain augmente les temps de transport et donc la pollution et contribue Ă  la diminution des espaces agricoles sur lesquels sont bĂątis les nouveaux logements. Les villes connaissent des inĂ©galitĂ©s grandissantes. Les quartiers habitĂ©s par les populations aisĂ©es bĂ©nĂ©ficient d'un meilleur cadre de vie et d'un accĂšs optimal Ă  de nombreux services alors que les zones les plus dĂ©favorisĂ©es sont les plus exposĂ©es Ă  la pollution et, pour nombre d'entre elles, connaissent des difficultĂ©s d'accĂšs Ă  de nombreux services mĂ©decine, vie culturelle, etc.. De plus, la gentrification, c'est-Ă -dire l'embourgeoisement des centres-villes causĂ© par la hausse des prix de l'immobilier, pousse les populations les plus pauvres Ă  quitter ces quartiers pour rejoindre la pĂ©riphĂ©rie des villes. IILes espaces productifs et leurs Ă©volutions ALes principales dynamiques Les espaces productifs français, c'est-Ă -dire les espaces dont la fonction dominante est la production de biens ou de services, connaissent de profondes Ă©volutions Les Ă©changes Ă©conomiques atteignent dĂ©sormais une dimension internationale. La France est concurrencĂ©e par les autres pays europĂ©ens puisqu'elle fait partie du marchĂ© commun de l'Union europĂ©enne et de maniĂšre plus large par tous les pays du monde dans le cadre de la mondialisation. En effet, le dĂ©veloppement des transports, le dĂ©veloppement des technologies de l'information Internet et les politiques de libre-Ă©change ont favorisĂ© les Ă©changes internationaux. Pour faire face Ă  cette concurrence accrue, les entreprises s'installent dans des territoires productifs qui leur offrent les moyens de faire face Ă  cette concurrence et d'ĂȘtre compĂ©titifs sur le marchĂ© mondial territoires trĂšs connectĂ©s aux rĂ©seaux de transports et de communication, prĂ©sence de nombreux services aux entreprises dont la recherche et le dĂ©veloppement, etc. Cette Ă©volution tend ainsi Ă  privilĂ©gier les mĂ©tropoles, les zones frontaliĂšres et les ports. On assiste aussi Ă  une spĂ©cialisation des territoires, c'est-Ă -dire que dans un mĂȘme territoire productif, vont se concentrer des entreprises qui travaillent ensemble, souvent dans un mĂȘme domaine, afin de faire face Ă  cette concurrence. Enfin, les diffĂ©rences entre les secteurs de l'Ă©conomie tendent Ă  s'attĂ©nuer. Traditionnellement, on considĂ©rait le secteur agricole secteur primaire, le secteur industriel secteur secondaire et le secteur des services secteur tertiaire. On constate aujourd'hui des diffĂ©rences moins fortes entre ces secteurs puisque les services tels que la recherche, la commercialisation, les transports ou encore la mĂ©canisation des tĂąches, ont pris une grande importance dans tous les secteurs Ă©conomiques. BDes espaces en mutations La France est l'un des premiers producteurs mondial de produits agricoles. Elle doit cette rĂ©ussite Ă  une politique de modernisation dĂ©butĂ©e dans les annĂ©es 1960 encouragĂ©e par l'État et l'Union europĂ©enne. Les exploitations agricoles pratiquent majoritairement une agriculture intensive, intĂ©grĂ©e Ă  l'industrie agroalimentaire et au marchĂ© mondial et font appel Ă  de nombreux services. Elles n'emploient que 3 % de la population active bien que l'activitĂ© agricole occupe environ 50 % du territoire. Les territoires productifs Ă  dominante agricole sont spĂ©cialisĂ©s cĂ©rĂ©ales dans le bassin parisien, Ă©levage intensif en Bretagne, etc.. MalgrĂ© le poids de l'agriculture française au niveau mondial, certains territoires comme la Bretagne connaissent une crise et toutes les exploitations doivent dĂ©sormais diminuer leur impact environnemental. De nombreux producteurs cherchent Ă  privilĂ©gier la qualitĂ© Ă  la le domaine industriel, les branches traditionnelles sidĂ©rurgie, mines de charbon, textile, automobile connaissent une crise profonde provoquĂ©e par la concurrence internationale et notamment celle des pays Ă©mergents. Ainsi les rĂ©gions du nord et de l'est ont connu un phĂ©nomĂšne de dĂ©sindustrialisation. Aujourd'hui, la prioritĂ© est donnĂ©e aux industries de haute technologie aĂ©ronautique, nuclĂ©aire, pharmacie, etc. pour affronter la concurrence internationale. Afin d'ĂȘtre plus performants et innovants sur le marchĂ© mondial, les entreprises et les laboratoires de recherche se regroupent dans des territoires les pĂŽles de compĂ©titivitĂ©. Ces Ă©volutions bouleversent la gĂ©ographie industrielle les mĂ©tropoles, dont Paris en tĂȘte, les zones desservies par les grands axes de transports et les façades maritimes sont dĂ©sormais privilĂ©giĂ©es dans l'implantation des industries. L'industrie occupe 20 % de la population les services reprĂ©sentent la plus grande part de l'Ă©conomie nationale et emploient environ 75 % de la population active. Mais le secteur des services est trĂšs variĂ©. Il concerne aussi bien les commerces de proximitĂ©, la grande distribution, le tourisme et les transports que le tertiaire supĂ©rieur enseignement supĂ©rieur, finance, recherche, etc.. Alors si certains types de services sont prĂ©sents sur tout le territoire français, le tertiaire supĂ©rieur n'est prĂ©sent que dans les mĂ©tropoles et plus particuliĂšrement dans l'aire urbaine parisienne qui concentre 40 % des cadres français. Enfin, le tourisme est aussi prĂ©sent dans les mĂ©tropoles mais aussi dans les espaces ruraux, le long des littoraux et dans les montagnes. IIILes espaces de faible densitĂ© et leurs atouts ALes caractĂ©ristiques des espaces de faible densitĂ© Les espaces de faible densitĂ© sont des espaces dans lesquels la densitĂ© est infĂ©rieure Ă  30 habitants au km2. Ces espaces comptent 4,5 millions d'habitants. Ils ont longtemps Ă©tĂ© touchĂ© par l'exode rural, c'est-Ă -dire la perte de nombreux habitants allant gonfler la population des villes. L'exode rural est dĂ©sormais terminĂ© et on assiste mĂȘme, dans certaines zones, Ă  l'arrivĂ©e d'anciens urbains venant s'installer Ă  la campagne les nĂ©o-ruraux.Les espaces de faible densitĂ© sont trĂšs variĂ©s et couvrent la majoritĂ© des massifs montagneux, une grande partie des plaines et des vallĂ©es. BLes activitĂ©s des espaces de faible densitĂ© L'agriculture est la principale activitĂ© des espaces de faible densitĂ©. Alors que certaines zones pratiquent une agriculture intensive qui se caractĂ©rise par des paysages d'openfield grands champs ouverts sans sĂ©paration, des territoires mettent en avant la qualitĂ© et le savoir-faire et d'autres territoires agricoles sont confrontĂ©s Ă  une crise agricole et voient le dĂ©veloppement des espaces de faible densitĂ© dĂ©veloppent aussi d'autres activitĂ©s telles que les sports d'hiver dans les montagnes ou le tourisme vert. Enfin, la fonction rĂ©sidentielle est en recul dans les zones les plus isolĂ©es mais progresse Ă  la pĂ©riphĂ©rie des villes. Lesaires urbaines sont attractives pour diverses raisons : variĂ©tĂ© de l’offre culturelle et de loisirs, qualitĂ© des Ă©quipements publics, grand nombre d’offres d’emploi, importance des offres de logements, prise en compte du dĂ©veloppement durable, bonne connexion aux rĂ©seaux de transport expliquer les dynamiques des aires urbaines (voir schĂ©ma « pĂ©riurbanisation »).
ï»ż1 Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes et en vous appuyant sur un ou des exemples d’aires urbaines Ă©tudiĂ©s en classe, dĂ©crivez les espaces et les dynamiques des villes françaises. 2 Localisez et nommez sur le fond de carte ci-dessous Paris et 4 aires urbaines de votre choix. Les meilleurs professeurs de GĂ©ographie disponibles5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !5 11 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !5 11 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !C'est partiCorrigĂ© 1 De nos jours, plus de 8 habitants sur 10 vivent dans une aire urbaine, c’est-Ă -dire un regroupement de communes qui dĂ©pendent d’un pĂŽle urbain, oĂč au moins 40 % des habitants y travaillent. Une aire urbaine se rĂ©sume Ă  travers ce schĂ©ma La ville centre regroupe essentiellement les populations aisĂ©es, celles qui vivent dans les quartiers historiques, soumis bien souvent Ă  la Gentrification ». Aussi, les populations aux revenus plus limitĂ©s vont dans les banlieues grands ensembles, lotissements. Mais, les villes s’étalent vers les campagnes ; c’est ce que l’on nomme la pĂ©riurbanisation, Ă  la recherche d’un meilleur cadre de vie, d’une maison individuelle dans des communes oĂč le prix du foncier est moindre, et oĂč l’on voit de forts mouvements pendulaires journaliers on travaille Ă  la ville et on vit Ă  la campagne ». Cette urbanisation des campagnes est la dynamique essentielle de nos jours. Cet Ă©talement est permis grĂące Ă  la voiture, car les banlieues sont aussi les lieux des grandes zones commerciales. C’est cette couronne pĂ©riurbaine qui est trĂšs variable dans l’étalement des villes ex l’aire urbaine de Toulouse a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 6 en 50 ans avec la pĂ©riurbanisation. Mais, dans cet Ă©talement, la volontĂ© de relier les espaces est primordial, le tout dans un souci de dĂ©veloppement durable ; d’oĂč la volontĂ© de diffuser les transports en commun mĂ©tro, tramway, chemin de fer. Enfin, l’attractivitĂ© des aires urbaines tient au fait de combiner plusieurs facteurs la qualitĂ© des transports publics, l’emploi, la possibilitĂ© des loisirs, la qualitĂ© des logements, le dĂ©veloppement durable et donc le respect de l’environnement, la connexion aux rĂ©seaux nationaux, etc
 Car, les villes, dans leur dĂ©veloppement veulent attirer les entreprises, qui, elles, demandent des services comme la connectivitĂ© Ă  travers les diffĂ©rentes Ă©chelles des territoires. Ainsi, les aires urbaines jouent de leurs atouts proximitĂ© du littoral ou d’une frontiĂšre, aĂ©roport international, gare D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les aires urbaines de l’Ouest et du Sud ont une dynamique de croissance plus importantes considĂ©rĂ©es comme ayant de meilleures conditions de vie. Au Nord, le poids de Paris est dominant, et rayonne, de par son statut de ville monde » au delĂ  du territoire national.
SĂ©ance2 : Dynamiques et hiĂ©rarchie urbaine en France 1/ RĂ©partition et dynamiques de la population en France Carte p.273, La population urbaine en France : rĂ©partition et dynamiques 2/ La mĂ©tropolisation du territoire français Article distribuĂ© : Le dĂ©veloppement des mĂ©tropoles D’aprĂšs le portail de l’AmĂ©nagement du territoire,
ibrahimadiaby502 ibrahimadiaby502 last month 1 9 Report bonsoir,j'ai un dĂ©veloppement construit Ă  faire sur d Ă©crive les dynamique des aires urbaines premier paragraphe dĂ©crire quoi est une aire urbaine aider moi en me donnant quelques phrase Ă  mettre dans le premier paragraphe svpne pas regarder sur Internet svpmerci d avance ​
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RĂ©pondre 3 on une question : Aide moi SE PREPARER AU DNB - LES AIRES URBAINES, UNE NOUVELLE GEOGRAPHIE D'UNEFRANCE MONDIALISEE.MaĂźtriser diffĂ©rents langages pour raisonner et se repĂ©rer : S'initier au dĂ©veloppementconstruit.Sujet : Sous la forme d'un dĂ©veloppement construit, dĂ©crivez et expliquez les dynamiques des airesurbaines en France Je viens de me pencher sur le cas de l'aire urbaine de Lille. CĂŽtĂ© français, l'aire urbaine de Lille est bordĂ©e, d'est en ouest, par les unitĂ©s urbaines de Saint-Amand-les-Eaux, Valenciennes, Flines-lez-Raches, Douai-Lens, BĂ©thune et ArmentiĂšres, ainsi que par les communes isolĂ©es de Wandignies-Hamage et Vred. Du fait de la forte densitĂ© du Nord-Pas-de-Calais, il n'existe aucune autre commune isolĂ©e entre les unitĂ©s urbaines que je viens de citer et l'aire urbaine de Lille. C'est assez unique en France. Voici les pourcentages de navetteurs vers l'AU de Lille pour ces unitĂ©s urbaines et communes isolĂ©es, auxquelles je rajoute l'unitĂ© urbaine de Mortagne-du-Nord. Pourcentage de rĂ©sidents en emploi qui travaillent dans l'AU de Lille partie française + communes belges de Mouscron et Comines-Warneton - commune de Wandignies-Hamage 40,8% - UU d'ArmentiĂšres 39,3% - UU de Flines-lez-Raches 36,5% - commune de Vred 34,2% - UU de Saint-Amand-les-Eaux 24,6% - UU de Mortagne-du-Nord 20,9% - UU de Douai-Lens 16,7% - UU de BĂ©thune 16,3% - UU de Valenciennes 8,8% Il y a trois choses Ă  noter. D'abord, le bassin minier est plus polarisĂ© par Lille que Gaillac et Montauban par Toulouse. Ensuite, la commune de Wandignies-Hamage a intĂ©grĂ© l'aire urbaine de Lille depuis 2008. Dans cette commune, au recensement de 2012, les pourcentages de rĂ©sidents en emploi Ă©taient les suivants - 40,8% travaillent dans l'AU de Lille incluant Mouscron et Comines-Warneton - 27,2% travaillent dans l'AU de Valenciennes - 10,9% travaillent dans l'AU de Douai-Lens - 10,2% travaillent Ă  Wandignies-Hamage - 6,8% travaillent dans l'AU de Saint-Amand-les-Eaux Enfin, dans l'UU d'ArmentiĂšres on est dĂ©sormais trĂšs proche des 40%. C'est Bailleul qui empĂȘche l'UU de dĂ©passer les 40%, mais quand on regarde une vue par satellite on voit que l'inclusion de Bailleul dans l'UU d'ArmentiĂšres est trĂšs artificielle. En fait, si on ne retient que les communes d'ArmentiĂšres, La Chapelle-d'ArmentiĂšres, Erquinghem-Lys, Frelinghien, Houplines et Nieppe, qui forment la vraie agglomĂ©ration d'ArmentiĂšres telle qu'on peut la distinguer dans une vue par satellite, on est Ă  44,7% des rĂ©sidents en emploi de ces 6 communes qui travaillent dans l'AU de Lille incluant Mouscron et Comines-Warneton, et mĂȘme 43,3% pour la seule partie française de l'AU de Lille. Donc honnĂȘtement, ArmentiĂšres me paraĂźt remplir les critĂšres pour rentrer dans l'AU de Lille, en laissant tomber Bailleul, Steenwerck, MĂ©teren et Saint-Jans-Cappel, dont l'inclusion dans l'UU d'ArmentiĂšres me paraĂźt trĂšs artificielle. Une fois ces 6 communes de l'agglo d'ArmentiĂšres intĂ©grĂ©e Ă  l'AU de Lille, pour Bailleul on passe de 26,3% des rĂ©sidents en emploi qui travaillent dans l'AU de Lille Ă  35,8%, donc Bailleul n'entre pas dans l'AU avec le processus itĂ©ratif. Par contre pour Steenwerck on passe de 28,8% Ă  48,1%, donc ça fait entrer Steenwerck dans l'AU. Avec l'entrĂ©e de Steenwerck dans l'AU de Lille, ça fait passer Bailleul de 35,8% Ă  36,8%, toujours insuffisant pour entrer dans l'AU de Lille. La frontiĂšre de l'AU de Lille aujourd'hui me paraĂźt donc passer entre Steenwerck et Bailleul. Au total la vraie population de l'AU de Lille en incluant les communes belges de Mouscron et Comines-Warneton, ainsi que les 6 communes de l'agglo d'ArmentiĂšres, ainsi que Steenwerck et Wandignies-Hamage, soit un territoire de kmÂČ, Ă©tait de au croissance de +0,47% par an entre 2008 et 2013. En comparaison, l'AU de Toulouse, en y incluant la commune de Montbartier et l'UU de Boussens, qui ont dĂ©passĂ© les 40% comme je l'ai dit dans un prĂ©cĂ©dent post, soit un territoire de kmÂČ, n'avait que habitants au croissance de +1,43% par an entre 2008 et 2013. Il semble donc que l'AU de Lille soit encore devant l'AU de Toulouse dans la rĂ©alitĂ©, mĂȘme si plus pour trĂšs longtemps sans doute. AprĂšs, il y a sĂ»rement plusieurs communes rurales autour de l'AU de Toulouse qui ont dĂ©passĂ© les 40% depuis 2008 et qu'il faudrait ajouter. Je ne me suis pas amusĂ© Ă  faire les calculs pour ces centaines de communes. Mais je doute que ça arrive Ă  combler le trou de qui sĂ©pare l'AU de Toulouse de celle de Lille. En terme d'emplois, voici le nombre d'emplois au dans l'AU de Lille incluant Mouscron et Comines-Warneton, les 6 communes de l'agglo d'ArmentiĂšres, Steenwerck et Wandignies-Hamage croissance de +0,50% par an entre 2008 et 2013. Et voici le nombre d'emplois au dans l'AU de Toulouse incluant Montbartier et l'UU de Boussens croissance de +1,43% par an entre 2008 et 2013. Toulouse a donc dĂ©passĂ© Lille comme pĂŽle d'emploi. Le dĂ©passement s'est d'ailleurs produit entre 2008 et 2013. Fait curieux, la croissance de l'emploi et de la population dans l'AU de Toulouse sont strictement identiques. A Lille l'emploi croĂźt lĂ©gĂšrement plus vite que la population. Enfin last but not least, si aucune des communes au sud de l'AU de Lille ne peut espĂ©rer rejoindre l'AU de Lille dans l'avenir vu qu'elles forment une unitĂ© urbaine entre elles UU de Douai-Lens et UU de BĂ©thune, certaines de ces communes du bassin minier ont dĂ©jĂ  des taux de navetteurs vers l'AU de Lille supĂ©rieurs Ă  40%. Si on ne considĂ©rait pas qu'elles ont une continuitĂ© urbaine entre elles continuitĂ© qui peut ĂȘtre plus ou moins artificielle comme dans le cas de Bailleul-ArmentiĂšres, elles entreraient dans l'AU de Lille. Communes dans l'UU de Douai-Lens dont le pourcentage de rĂ©sidents en emploi travaillant dans l'AU de Lille partie FR + Mouscron et Comines-Warneton, sans mĂȘme inclure ArmentiĂšres et le reste est supĂ©rieur Ă  40% - Thumeries 60,6% - Wahagnies 60,1% - Moncheaux 47,5% - Ostricourt 45,3% - Libercourt 43,1% Carvin est Ă  37,8%, HĂ©nin-Beaumont est Ă  18,7%, Douai est Ă  13,1%, Lens est Ă  10,2%, LiĂ©vin est Ă  8,9%. Dans l'UU de BĂ©thune, voici les communes dont les pourcentages de rĂ©sidents en emploi travaillant dans l'AU de Lille incluant Mouscron et Comines-Warneton dĂ©passent 40% ici ArmentiĂšres polarise pas mal de communes, donc j'ajoute les pourcentages en intĂ©grant ArmentiĂšres Ă  l'AU de Lille - Provin 63,0% 63,9% en intĂ©grant les 6 communes de l'agglo d'ArmentiĂšres Ă  l'AU de Lille - SalomĂ© 59,6% 61,1% - Bauvin 58,5% 59,4% - Lorgies 56,6% 59,7% - Neuve-Chapelle 50,2% 56,1% - Bois-Grenier 49,1% 71,1% - Fleurbaix 46,9% 61,7% - La BassĂ©e 44,7% 46,2% - Violaines 41,3% 43,2% - Meurchin 40,2% 41,1% - Sailly-sur-la-Lys 39,4% 56,2% - Laventie 37,5% 48,4% - La Gorgue 28,2% 40,9% À Merville on est Ă  18,7% et mĂȘme 26,2% si on intĂšgre les 6 communes de l'agglo d'ArmentiĂšres Ă  l'AU de Lille, Ă  BĂ©thune on est Ă  9,6%, Ă  NƓux-les-Mines on est Ă  6,0%, Ă  Bruay-la-BuissiĂšre on est Ă  5,0%, Ă  Aire-sur-la-Lys on est Ă  3,0%. Mais quand on regarde une carte satellite, on peut constater l'artificialitĂ© de l'UU de BĂ©thune. Parmi les communes qui dĂ©passent les 40% en intĂ©grant ArmentiĂšres Ă  l'AU de Lille, on distingue quatre zones. D'une part, Bois-Grenier, Fleurbaix et Sailly-sur-la-Lys qui sont en fait la pĂ©riphĂ©rie d'ArmentiĂšres et sont trĂšs dĂ©tachĂ©s de BĂ©thune. Ensuite une zone d'urbanisation Estaires-La Gorgue-Laventie, aussi trĂšs distincte de BĂ©thune, qui dĂ©passe tout juste les 40% 40,2%. Puis une zone d’urbanisation autour de La BassĂ©e avec Violaines et SalomĂ©, auxquels on peut ajouter Lorgies et Neuve-Chapelle qui sont satellites de ce secteur, oĂč on dĂ©passe franchement les 40% 50,7% pour ces 5 communes. D'ailleurs juste aprĂšs Ă  Hantay, Marquillies et Illies on est dans l'AU de Lille dĂ©finie par l'INSEE. Ce secteur autour de La BassĂ© est sĂ©parĂ© par un canal de l'urbanisation autour d'Auchy-les-Mines oĂč on est Ă  environ 32% de navetteurs vers Lille qui est plus ou moins reliĂ©e Ă  BĂ©thune. Enfin plus au sud-est, un secteur d'urbanisation autour de Meurchin, Bauvin et Provin, qui est lui aussi nettement au-dessus des 40% 55,6%, et qui est sĂ©parĂ© par quelques champs d'Annoeullin qui est dans l'AU de Lille dĂ©finie par l'INSEE et par un canal de Wingles et du secteur d'urbanisation d'Auchy-les-Mines, qui sont reliĂ©s plus ou moins Ă  BĂ©thune. Parmi ces quatre zones, le secteur de La BassĂ© et celui de Meurchin-Bauvin-Provin semblent bien dans la zone d'urbanisation du bassin minier UU de BĂ©thune officiellement, mĂȘme si les liens avec BĂ©thune sont faibles, donc hors de l'AU de Lille, par contre le secteur d'Estaires-La Gorgue-Laventie et celui en pĂ©riphĂ©rie sud d'ArmentiĂšres Bois-Grenier, Fleurbaix et Sailly-sur-la-Lys n'est vraiment pas dans le bassin minier, sans continuitĂ© visible d'urbanisation avec BĂ©thune, donc ça serait sans doute plus logique de l'intĂ©grer Ă  l'AU de Lille, ce que l'INSEE ne fera pas tant qu'elle ne modifiera pas sa dĂ©finition des unitĂ©s urbaines. Si on inclut Ă  l'AU de Lille les communes d'Estaires, La Gorgue, Laventie, Bois-Grenier, Fleurbaix et Sailly-sur-la-Lys en plus de l'agglo Ă  6 communes d'ArmentiĂšres, de Steenwerck, de Wandignies-Hamage, de Mouscron et Comines-Warneton, alors on est Ă  habitants au au lieu de donnĂ© plus haut, et seulement pour la partie française de l'AU de Lille dĂ©finie officiellement par l'INSEE. Et ce chiffre de ne prend mĂȘme pas en compte les populeux secteurs de La BassĂ©e, Meurchin-Bauvin-Provin, et Libercourt-Oignies-Ostricourt qui sont trĂšs polarisĂ©s par Lille, sans compter que si ces trois secteurs sont intĂ©grĂ©s Ă  l'AU de Lille, alors Carvin bascule au-delĂ  des 40% on a des flux importants de travailleurs de Carvin vers Libercourt et Oignies en particulier. Ces 3 secteurs + Carvin avait habitants en 2013, ce qui donnerait habitants Ă  l'AU de Lille. Conclusion, je ne mettrais pas de communes flamandes dans l'AU de Lille, parce que c'est artificiel du fait de la barriĂšre linguistique, par contre je considĂ©rerai que Toulouse a vraiment dĂ©passĂ© Lille que le jour pas si lointain oĂč l'AU de Toulouse aura dĂ©passĂ© les 1,4 millions d'habitants et mĂȘme 1,45 millions pour tenir compte de la croissance lilloise. A 1,5 millions, Toulouse sera sans conteste devant Lille, et mĂȘme si un jour l'INSEE fusionnait les UU de Lille, Douai-Lens et BĂ©thune, de toutes façons ça resterait artificiel au vu des flux de navetteurs. Par contre une AU de Lille Ă  1,4 millions d'habitants n'est pas du tout artificielle. Elle correspond mĂȘme Ă  la rĂ©alitĂ© vĂ©cue tous les jours sur le terrain telle que la montre les chiffres des flux de navetteurs. fNPR8e.
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